Sur la base d’un scénario solide, d’une mise en scène efficace et d’un jeu d’acteur étonnant, « A Bittersweet Life » sait, tout au long de son développement, rester subtile grâce à un esthétisme des gestes et mouvements propres au cinéma asiatique. Subtilités qui amèneront ce polar vers une accélération étonnante du rythme et de la violence sans qu’il y ai pour autant une véritable cassure.
La mise en place des personnages réglée par Kim Jee-Woon, réalisateur et scénariste du film, est également très réussie et donne au personnage central interprété par Byung-hun Lee, une dimension rarement atteinte dans ce type de thriller sanglant.
La lente montée en puissance de cette histoire très sombre dans laquelle la stupidité des hommes répond en écho à ce besoin d’exister à tout prix dans une hiérarchie mafieuse en permanence corrompue donne au film une force que l’on ne soupçonne pas lorsqu’on visionne la bande annonce. Ce qui crée enfin de bonnes surprises face à des films pour lesquels la bande annonce en dit souvent trop.
Voyage à la fois lointain par la distance mais si proche de nos référents par le biais de cette mondialisation qui conduit vers une ressemblance de toutes les villes du monde. Je ne peux alors chasser de mon esprit que l’année du dragon n’est pas si loin…
Mr Vertigo