Voir « Mon fils à moi » au cinéma du Panthéon Un cinéaste Chilien à découvrir
mar 22

Quoi de plus normal pour les « Cahiers du cinéma » que de célébrer la sortie du dernier film de Jacques Rivette ? Ce cinéaste issu de la Nouvelle Vague, fut l’un des critiques emblématiques de la revue ainsi que l’un de ses rédacteurs en chef (de 1963 à 1965).

Comme chaque mois, la revue culte vous donne rendez-vous au cinéma du Panthéon pour faire son « Ciné-club ». Un événement mensuel accessible avec votre carte « Le Pass ».

Ne touchez pas à la hacheAvec « Ne touchez pas à la hache », Jacques Rivette signe aujourd’hui son vingt-et-unième long métrage et enrichit ainsi l’une des œuvres les exigeantes du cinéma français. A l’instar d’Alain Resnais ou de Jean-luc Godard, ce cinéaste n’a cessé d’expérimenter le langage cinématographique en le poussant parfois à l’extrême. L’un des aspect les plus frappants de son cinéma reste une certaine capacité à faire des films très longs (12h30 pour « Out 1 : Noli me tangere » en 1971 ou encore 4h00 « La Belle Noiseuse ») toujours ramenés par la suite à des durées plus raisonnables dans des versions bis.

Considéré comme « déroutant » par le grand public, Jacques Rivette utilise également le cinéma comme prétexte à sublimer ses comédiens et surtout ses comédiennes. Parmi celles qui l’auront suivi dans son œuvre, notons Sandrine Bonnaire (Jeanne La Pucelle), Emmanuelle Béart (La Belle Noiseuse), Jane Birkin (L’Amour par terre), Bulle Ogier (La Bande des quatre, L’Amour fou) ou encore Anna Karina (La Religieuse).

Pour ce nouvel opus, l’histoire adaptée du roman d’Honoré de Balzac (La Duchesse de Langeais) se présente une fois de plus comme un pretexte pour réunir deux comédiens qu’il tenait à mettre en scène face à face. Guillaume Depardieu et Jeanne Balibar devaient effectivement se retrouver au départ sous la direction du cinéaste dans un film contemporain intitulé « L’année prochaine à Paris ». Mais le film n’a pu être tourné faute de financement.

Ainsi, cette adaptation fidèle d’un classique de la littérature française mérite amplement de rencontrer son public. De plus, si vous connaissez trop peu l’œuvre, la séance qui vous est proposée ce jeudi sera peut-être pour vous le moyen d’aborder ce cinéaste majeur de la meilleure façon qu’il soit puisque Jacques Rivette sera présent pour répondre à vos questions en compagnie du critique et historien du cinéma : Jean-Michel Frodon !

Une belle occasion de vous procurer les clés nécessaires à l’accès d’une œuvre riche et quelque peu hermétique. D’autant plus que dès cette semaine le Centre Pompidou vous propose un « Jeu de piste avec Jacques Rivette ». Se présentant comme « l’intégrale » de son œuvre, cette rétrospective sera à l’affiche du Musée parisien jusqu’au 30 avril 2007. Si vous possédez la carte « laissez passer », profitez-en.

Mr Vertigo



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