avr 30

En ce mercredi de printemps pluvieux, jour de sortie des films en salles, c’est avec beaucoup de plaisir que je reprends l’édito hebdomadaire que j’avais pris l’habitude de publier les années précédentes. J’espère pouvoir, à partir d’aujourd’hui, tenir mes promesses et écrire mon édito le plus régulièrement possible.

Comme vous le savait peut-être, si vous connaissez le Petit Cinéphile depuis un certain temps, c’est avec ma carte « Le Pass Gaumont –Pathé » que je fréquente les salles obscures de Paris et notamment les 25 cinémas indépendantes  acceptant le fameux sésame. Depuis mon absence des derniers mois, rien n’a changé de ce côté-là et les films que je vous inviterais à découvrir en salle chaque semaine seront tous projetés dans ces « petits cinémas » que j’affectionne particulièrement.

Enfin sachez que l’objectif de cet édito n’est pas de vous présenter des films que j’ai déjà eu l’occasion de voir mais de vous inviter à découvrir des œuvres moins médiatisées, qui éveillent ma curiosité et que je compte voir dans l’une de mes salles préférés.

Donc rendez-vous dans quelques heures pour un premier « édito du mercredi » nouvelle génération.

Mr Vertigo

avr 28

Le goût de la vieEn ce printemps 2008, c’est avec un grand plaisir que j’ai l’occasion de renouer contact avec Warner Bros. Home Video pour vous présenter une nouveauté DVD bien rafraîchissante,voir appétissante qui s’intitule « Le goût de la vie ». À ne pas confondre avec l’excellent film d’Agnes Jaoui , « Le goût des autres » ! En effet, il s’agit dans le cas présent d’une production comme seuls les Américains savent le faire.

Pour ce nouvel opus « Vu du canap », sachez qu’une belle surprise vous attend dans les lignes qui vont suivre. En effet, ma petite femme, qui partage au quotidien ma passion pour le cinéma, a décidé de plonger avec moi dans le monde de la blogosphère pour écrire sur ce blog. Répondant au nom de Mrs Vertigo cette première note n’est sans aucun doute pas la dernière. Alors je vous laisse entre les mains de cette nouvelle blogueuse et je vous dis à très bientôt pour une prochaine note.

Mr Vertigo

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Le goût de la vie - photo01Avec « Le goût de la vie », je vous invite à pénétrer, à l’heure du coup de feu, dans les cuisines du 22 Bleeker, restaurant branché de Manhattan. Les marmites bouillonnent, les commandes fusent, les assiettes s’entrechoquent sous l’œil expert de Kate (Catherine Zeta-Jones) qui règne d’une main de fer sur les cuisines.

Le goût de la vie - Abigail Breslin - photo02Si l’art culinaire n’a pas de secret pour elle, il manque à cette new-yorkaise rigide et un brin névrosée quelques recettes pour s’épanouir dans le reste de sa vie. Aussi, lorsqu’elle se voit confier la garde de sa nièce Zoé, 9 ans (l’épatante Abigail Breslin alias « Little Miss Sunshine ») et qu’au surplus, elle doit partager sa cuisine avec un nouveau sous-chef (Aaron Eckhart) quelque peu exubérant, l’équilibre de sa vie s’écroule.

Le goût de la vie -photo03Mais, c’est sans compter sur le charme dévastateur de ce nouveau compagnon de cuisine et l’espièglerie de la fillette. Les personnages vont donc apprendre à s’apprivoiser sur fond de passion commune pour la cuisine, laquelle est d’ailleurs très communicative. Le film terminé on se mettrait bien aux fourneaux …

Ce film nous offre un savoureux mélange de sentiments, de saveurs et de couleurs. Et la sauce prend plutôt bien !

Le goût de la vie -photo04Voici donc une petite comédie sans prétention, mais qui remplit, sans peine, ses objectifs. Je vous suggère de la savourer, par exemple, à l’heure de l’apéro. Et après la séance, qui sait, vous vous laisserez sans doute tenter par un morceau de tiramisu au coin du feu !?

Mrs Vertigo

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avr 26

Chère lectrice, cher lecteur, comme vous pouvez le constater, il m’aura fallu du temps pour enfin reprendre possession de cet espace d’expression !

Ainsi, pour ceux qui avaient l’habitude de suivre ces pages, mille excuses pour cette (trop) longue absence. Pour ceux qui découvrent le Petit Cinéphile par le biais de cette note, je vous souhaite la bienvenue.

Avant de poursuivre avec des billets concernant directement le 7ème Art, permettez moi de vous donner quelques explications sur mon absence. Ce sera également l’occasion pour moi de vous délivrer ma vision d’un blog.

Un blog est un espace de liberté dans lequel des mots et des images se croisent, s’entrechoquent pour exprimer des idées, une passion et la partager avec le plus grand nombre. Certains utilisent cet outil sans forcement se préoccuper de la qualité du contenu. L’objectif pour eux est de produire le plus régulièrement possible un maximum de billets afin de faire croître leur audience et de la conserver. En ce qui me concerne, j’ai envie que chaque mot et chaque image publiés sur ces pages ne le soient pas en vain. Publier lorsque l’on a rien d’essentiel à dire ou lorsque l’on n’est est pas dans de bonnes dispositions pour exprimer correctement ses idées, me paraît être un non-sens.

Durant ces six derniers mois, je ne vous cache pas que j’ai fréquenté quelques fois les salles obscures et que ma platine de DVD a tournée. J’ai vu des films très intéressants ainsi que de moins bons. Mais, ma vie professionnelle ne m’a pas permis de trouver le temps ou les conditions idéales pour écrire sur ces pages. Parfois frustré de ne pouvoir aller régulièrement voir les films intéressants qui sont à l’affiche, parfois trop fatigué pour prendre le temps de m’exprimer sur leur sujet, j’ai ainsi laissé Le Petit Cinéphile s’endormir, voir hiberner.

Maintenant que le soleil pointe (enfin) son nez, que mon horizon professionnel s’éclaircit quelque peu, il est grand temps de réveiller le cinéphile qui dort en moi et de vous faire partager de nouveau ma passion.

@trèsvite pour une prochaine note consacrée, cette fois au 7ème art !

Mr Vertigo

nov 02

Fait incroyable de l’Histoire, soixante dix ans tout juste sépare le braquage de la Société générale de la rue Ordener à Paris le 21 décembre 1911 et celui de la BNP de la rue du Docteur-Blanche à Paris également le 29 septembre 1981. Au centre de ces deux braquages, sans aucun doutes les deux gangs les plus célèbres de l’Histoire de France : « la bande à Bonnot » et « le gang des Postiches ».

En 1911, « la Bande à Bonnot » fut le premier gang français à utiliser une voiture pour commettre un braquage prenant ainsi de cours les forces de l’ordre. De 1981 à 1986, « le gang des Postiches » fut alors peut-être le dernier gang français à utiliser un mode opératoire suffisamment sophistiqué pour déstabiliser une police inefficace laissant ainsi place aux fantasmes les plus fous.

Un peu plus d’un an après « Les Brigades du Tigre », l’Histoire du grand banditisme français revient sur nos écrans avec « Le dernier Gang ». Dans un contexte historique très différent, ce nouveau film raconte finalement la même histoire : Grandeur et décadence d’un gang face à des forces de l’ordre dépassées par les évènements.

Le dernier gangA observer le gang d’André Bellaïche (devenu Simon Tolédano à l’écran), rien ne semble avoir fondamentalement changé dans la façon de procéder. La voiture reste toujours le moyen le plus efficace de s’échapper, la rapidité des actes est la clé du succès des opérations et la cohésion du groupe se trouve être l’ingrédient indispensable pour déstabiliser durablement la police. De plus, Vincent Elbaz incarne à merveille le « romantique bandit surdoué » qui fascine la gente féminine, ce qui est d’ailleurs un point commun à toutes les histoires de gangsters quelque soit l’époque.

Après Jérôme Cornuau, c’est donc Ariel Zeitoun qui s’y colle pour faire revivre la grande tradition du film de gangsters version française. Il faut dire, que l’histoire librement inspirée des faits réels, raconté par André Bellaïche lui-même ainsi que par d’autres protagonistes impliqués dans cette épopée, contient l’ensemble des codes nécessaires pour un excellent film de genre. Il aurait été donc impensable de rater une telle occasion même si, en la matière, la frontière entre un bon et un mauvais film est souvent fragile.

Plus inspiré comme producteur, le réalisateur de « Souvenirs, souvenirs » et du « Nombril du monde » avait donc un sacré défi à relever. Disons qu’a la hauteur de son talent, il a su faire un film honnête sans génie particulier. « Le dernier Gang » colle parfaitement aux différentes époques traitées. Il nous transporte avec brio des années 60 aux années 80, nous offrant ainsi une totale immersion dans l’histoire de ce gang. Après plus de deux heures de film on en redemanderait presque !

Enfin, comment ne pas penser à « Romanzo criminale » dont l’histoire n’est finalement pas si éloignée ? Bien qu’il s’agisse de pays et de contextes historiques et politiques différents, ces deux films nous emmènent tous deux au cœur d’un gang. Ils offrent ainsi de nombreuses similitudes tant dans la structure générale que dans le traitement de certaines scènes. Il est donc fort à parier qu’Ariel Zeitoun ait eu en tête le film italien, devenu depuis un classique genre, en écrivant et tournant « Le dernier Gang ».

Ainsi, en attendant « L’ennemi public N°1 » qui sortira en octobre 2008 et dans lequel Vincent Cassel incarnera Jacques Mesrine, faite-vous plaisir, replongez vous dans notre histoire nationale récente en dégustant le cru 2007 du film de gangsters version française. Un moment de cinéma à apprécier à sa juste valeur !

Mr Vertigo

Petit bonus à voir avant ou après la projection, au choix :
http://www.dailymotion.com/video/x37n7m_membre-du-gang-des-postiches-andre

oct 30

Le cycle « Les incontournables du Film Noir » se poursuit demain à la Filmothèque Quartier Latin.
Vous auriez tors de vous en priver…

oct 29

La force d’un film est souvent à la mesure du talent de son auteur et non de l’histoire qu’il raconte. C’est en assistant à la projection de « Paranoid Park » ce week-end que cette réflexion m’a sauté aux yeux.

Paranoid ParkLes faits relatés dans ce nouvel opus de l’œuvre de Gus Van Sant sont certes tragiques mais ne suffisent pas forcément à en faire une œuvre forte. Le traitement des images, la structure du récit, le choix de la musique et de la bande son en général ainsi que le choix des interprètes sont autant d’éléments de mise en scène qui permettent au cinéaste d’exprimer une idée, des sensations pour servir une histoire. Pour ce film, tous les choix sont à la fois bons et audacieux. Ils permettent une fois de plus de bousculer le panorama cinématographique et ouvrent de nouvelles voix à l’expression cinématographique.

Au delà de la forme, le fond du sujet nous plonge dans l’univers désenchanté de l’adolescence « made in USA ». Nous sommes alors loin du rêve américain. Il est vrai qu’en adaptant le roman de Blake Nelson, qui se déroule à Portland, Gus Van Sant n’a effectivement pas choisi de nous faire rêver. En sublimant le processus de réflexion d’un gamin qui plonge dans un repli sur soit saisissant face à ses choix, en démontant le mécanisme de ses pensées qui le pousse à agir face à l’impensable et à la culpabilité, le cinéaste nous bouscule, nous dérange et nous met mal à l’aise pour finalement nous transporter et nous éblouir dans un monde cotonneux ou tout se joue sur les non-dits.

Du haut de ses 55 ans, jamais un cinéaste n’a su porter un regard aussi juste sur la jeunesse d’aujourd’hui dans une Amérique sans idéal. La marque, sans aucun doute, d’un très grand cinéaste. Mais fallait-il encore en douter ?

Mr Vertigo

oct 26

Et si ce week-end, confortablement installé dans votre canapé, vous vous amusiez à vous faire peur ! C’est ce que nous propose Warner Bros. Home Video avec la sortie en DVD / HD-DVD / Blu-ray (vive la multiplication des formats !) du film « Les Châtiments ».

Les ChâtimentsSans l’ombre d’un point commun avec le recueil de poèmes satiriques de Victor Hugo, ce film se veut respecter à la lettre l’ensemble des codes du film d’horreur fantastique version « série B ». Ainsi, inutile de trouver des explications insensées sur ce que vous allez voir, laissez vous plutôt porter par cet enchainement de scènes toutes très spectaculaires qui vous feront bondir une bonne petite douzaine de fois. Car même si l’héroïne, incarnée par la merveilleuse Hilary Swank, se présente comme un professeur d’université incrédule face à des faits soit disant surnaturels, le récit s’engouffre inéluctablement dans la brèche de l’irréalisme le plus total… Un vrai bonheur qui, entre deux scènes « très tendues », ne manquera pas de vous arracher quelques sourires face à des personnages qui ont l’air d’y croire « à fond » !

On est certes loin des classiques du genre avec des effets qui se veulent tous plus réalistes les uns que les autres. De ce côté-là le pari est largement gagné. Les effets spéciaux de Cecil B. DeMille permettant de mettre en scène les dix plaies d’Egypte sont, cette fois, définitivement « has been ». En effet, si l’action ne se déroule pas à l’époque biblique de Ramsès II mais bien dans une petite ville non loin de Baton-Rouge, au fin fond des Etats-Unis, vous aurez toute fois l’occasion de réviser cet épisode de l’Exode. Ainsi vous n’aurez plus d’excuses au moment de Pessah, lorsqu’on vous demandera de citer dans l’ordre les dix fameux fléaux ! Pour le reste de l’histoire et le lien entre les eaux du Nil et celles du Mississipi, je vous laisse le soin de découvrir tout cela bien cramponné à votre canapé ! Ceci, dit, sachez tout de même, pour l’anecdote, que le tournage fut interrompu par l’ouragan Katrina. Coïncidence étonnante relatée dans une série de bonus qui enfonce un peu plus les initiateurs de ce projet dans le ridicule absolu.

Vous l’aurez compris, « Les Châtiments » ne réinvente pas le film de « série B » mais le sublime tout simplement. A l’époque ou certains cinéastes comme les incontournables Tarantino et Rodriguez, tournent en dérision ce genre cinématographique dans des exercices de style géniaux, d’autres s’efforcent encore, pour notre plus grand plaisir, à se prendre terriblement au sérieux. Du coup, si au générique de fin vous vous sentez un peu frustrés, dites vous que c’était finalement une bonne façon de tester votre matériel Home Cinéma tout neuf car, aux vus de la fin, je ne suis pas certain que vous aurez droit à une suite…

Mr Vertigo


oct 25

Comme vous pouvez le remarquer, je suis en pleine restructuration de mes espaces d’expression. On démonte d’un côté, on remonte de l’autre, on essaye d’embellir les lieux… Tout ça pour que vous comme moi, nous nous sentions plus à l’aise, pour qu’on est envi de revenir plus régulièrement pour échanger sur notre passion commune, cinéma.

Ainsi, sachez que « Vu du canap », mon autre blog, revient ici-même pour s’intégrer définitivement dans l’univers du « Petit Cinéphile » avec une surprise à la fin de cette note !

L’idée de vous parler de sorties DVD en association avec Warner Bros. Home Video reste pour moi une autre façon d’aborder avec vous le cinéma. Non loin des salles indépendantes parisiennes que j’aime fréquenter pour leurs programmations exigeantes, cette Major de légende nous invite à nous caler dans notre canapé pour du pur divertissement.
Le spectacle proposé n’est certes pas forcement en équation avec l’exigence artistique des films d’auteur. Qu’importe ! J’ai pris le parie d’accepter de recevoir les DVD que Warner m’adresse, de les visionner avec gourmandise pour vous en faire part avec le maximum de franchise. Certains de ces films resteront gravés dans vos mémoires comme dans celle de l’Histoire du cinéma et d’autre auront eu pour simple ambition de vous distraire un moment afin de mieux les oublier après.

Après « Blood Diamond » reçu cet été, je m’apprête à redémarrer « Vu du Canap » sur une note visuelle très spectaculaire avec un film de genre dans la plus pure tradition Hollywoodien.

Mais avant de vous en dire plus, histoire de vous remercier de votre passage sur ces pages, Warner m’a proposé de vous faire gagner un exemplaire du DVD que j’ai visionné hier soir et dont mon article est en préparation.

Le jeu est très simple : Le premier qui, dans les commentaires, me donne le titre exact du film que je m’apprête à critiquer, a gagné.

Si demain personne ne m’a encore donné la bonne réponse, je publierai une nouvelle note avec un nouvel indice.

1er indice : La sortie DVD du film à eu lieu hier, 24 octobre 2007.

A vous de jouer !
Mr Vertigo

oct 23

Bonjour à toutes et à tous.
Heureux de vous retrouver après ces quelques mois d’absence !

Voilà un nouveau départ avec un espace d’expression tout neuf.
Désolé de vous avoir abandonnés durant cette période de  dur labeur me laissant trop peu de temps pour exprimer ma passion pour le septième art.

Dorénavant, que ce soit «  vu du canap’ » ou dans les salles obscures des cinémas indépendants parisiens acceptant la carte «  le Pass », je reprends le chemin des écrans pour vous faire partager  tous les univers que je croise et qui enrichissent nos vies de milliards de petites étincelles qui font notre richesse.

A suivre…
Mr Vertigo

août 03
L’exemplaire du DVD que j’ai reçu n’a d’intérêt que par le film qu’il contient. En effet, cette édition simple de « Blood Diamond » n’offre, pour ainsi dire, aucun bonus. Seul la bande annonce du film et le commentaire en anglais et sans sous-titre français figurent à ce chapitre ! Mais, oublions cet aspect des choses, parfois très pertinent dans une édition DVD, pour jeter un regard sur le film proprement dit.

Sortie en salle le 31 janvier dernier, j’avais encore fraîchement à l’esprit ce film que j’ai découvert en salle. Habituellement, j’éprouve peu de plaisir à revoir un film si vite. Mais comme l’occasion se présentait à moi dans ces conditions, j’ai plongé !

« Vu du canap’ », le film garde sa force. De plus, cette nouvelle « séance à domicile » m’a fait prendre un peu plus conscience de la gravité du propos qui se distille intelligemment dans ce divertissement à grand spectacle fort bien mené.

Il faut dire que « Blood Diamond » ne vous laisse aucun répit en démarrant sur les chapeaux de roue avec une scène d’ouverture qui impose en quelques minutes le rythme de ce film haletant. Pas étonnant avec un cinéaste d’expérience tel qu’Edward Zwick. Suite à ses deux plus importantes productions que sont « Glory » en 1990 et plus récemment « Le Dernier samouraï », « Blood Diamond » s’inscrit parfaitement dans le registre du divertissement qui nous plonge dans des univers violents tant au niveau du propos que des situations qu’ils proposent.

Au centre de l’histoire, les « blood diamonds » que l’on pourrait traduire par « diamants de conflits » ou plus simplement par « diamants de sang ». Ils posent à eux seuls tous le problème relationnel de l’Afrique noire face au monde occidental : L’argent c’est le nerf de la guerre et des guerres sur le continent africain, ce n’est pas ce qui manque. Véritable monnaie d’échange pour arrachées du sol au prix de vies humaines détruites ou mutilées.

En 1991 débute la guerre civile en Serra Leone avec l’entrée en scène du RUF (Revolutionary United Front) qui, sous le commandement Foday Sankoh, attaque deux villages dans l’objectif de contrôler des zones diamantifères.

A la fin de l’année 1998, période à laquelle débute l’histoire du film, la Sierra leone, est toujours en pleine guerre civile. Le RUF est aux portes de Freetwon, prés à renverser le pouvoir en place et les diamants servent à armer les miliciens qui n’ont aucun scrupule à mettre des enfants en première ligne. Ces enfants soldats, entraînés pour tuer, sont d’ailleurs présentés comme l’ « arme ultime » lors des nombreuses scènes de massacres saisissantes.

Cette base de faits réels replacée dans son contexte historique donne ainsi à ce long métrage toute sa force. Les scènes d’actions appuyées par une réalisation musclée, des effets sonores qui imposent un son 5.1 d’excellente facture nous plonge dans ce conflit atroce avec un réalisme étonnant.

Pour compléter cette sensation spectaculaire d’immersion dans un conflit pourtant loin de notre quotidien, il fallait également nous faire vibrer via des personnages forts, attachants et facilement identifiables. Là encore, pari réussit. Par le biais de Danny Archer interprété par Leonardo DiCaprio, Solomon Vandy interprété par Djimon Hounsou et Maddy Bowen interprété par Jennifer Connelly, ont ne peut être qu’entraîné dans cette histoire qui mêle parfaitement l’histoire de destins individuels au caractère universel du propos.

On notera notamment l’interprétation de Leonardo DiCaprio, un acteur qui, de film en film, ne cesse de prendre de l’épaisseur. Depuis Titanic qui le propulsa directement au firmament des légendes du cinéma, ce « James Dean » contemporain aura eu la chance de passer entre les mains de Steven Spielberg, Martin Scorsese, Woody Allen ou encore Dany Boyle. Un parcours durant lequel, au delà de son statut de « Star », il aura pu devenir un véritable Grand Acteur au sens noble du terme.

Soulignons également le remarquable Djimon Hounsou. Acteur français originaire du Bénin, il débuta comme mannequin en représentant entre autres la marque Thierry Mugler. Cette notoriété le mènera ainsi à Hollywood et notamment sur les plateaux de Steven Spielberg pour Amistad qui lui valut une nomination au Golden Globe. Aujourd’hui, cet interprète de talent sait, dans le registre souvent ingrat de l’autochtone, tirer son épingle du jeu et marquer ainsi les esprits du public.

Auréolée de son oscar de meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation dans « Un homme d’exception », la très séduisante Jennifer Connelly, dans ce rôle de photo-reporter tout-terrain, vient parfaitement compléter ce trio de choc qui nous entraîne parfois au bout de l’enfer sur terre.

Vous l’aurez compris, « Blood Diamond » a toutes les qualités d’un film que l’on a plaisir à voir et à revoir que ce soit pour son côté spectaculaire, son propos toujours très actuel ou ses personnages véritablement attachants servis par des interprétations remarquables. Ce DVD mérite ainsi d’avoir sa place chez vous, même dans sa version simple, sans bonus !

Mr Vertigo