avr 30

Cette semaine, je vous invite ainsi à faire un petit tour du côté de la Turquie en passant par la Guinée, l’Italie et l’Allemagne avant de revenir vers la France. Un beau voyage en cinq films à découvrir dans les salles parisiennes.

Pour son quatrième long métrage, le cinéaste turque Reha Erdem nous emmène dans un petit village proche de la mer Egée. A travers le regard de trois adolescents : Omer, le fils de l’Imam, qui souhaite désespérément la mort de son père ; Yakub, qui est amoureux de son institutrice ; et Yildiz, partagée entre l’école et les travaux que sa mère lui fait faire, « Des temps et des vents » promet d’être un film à la fois subtile et beau sur une période de la vie difficile à traiter. Appuyé par des décors naturels superbes, ce film nous amènera sans aucun doute bien loin de notre quotidien. De plus, en gage de qualité, sachez que ce film a remporté le Grand Prix du Jury du Festival d’Istanbul en 2006, puis le Prix Emile Guimet, lors du Festival International des Cinémas d’Asie, en 2007. A voir à L’Arlequin ou à Elysées Lincoln.

 

Direction maintenant la Guinée avec un premier film qui s’intitule « Il va pleuvoir sur Conakry ». Dans cette Afrique de l’Ouest les croyances et les traditions ont la peau dure. Ainsi, sur fond de crise entre un pouvoir politique et les dignitaires religieux de la région lors d’une période de sécheresse, le cinéaste Cheick Fantamady Camara réalise une satire de mœurs en s’en prenant aux traditions dépassées. La fiction du film s’articule autour du personnage de Bangali alias BB, un journaliste caricaturiste qui incarne le modernisme et progressisme et de son père Karamo ainsi que de son frère aîné Amine qui eux sont plutôt rompus à la pratique religieuse et au respect des traditions ancestrales. L’occasion de pénétrer dans une culture que l’on soupçonne souvent mais que l’on connait finalement peu. A découvrir à l’Espace Saint Michel.

 

 

Retour sur le continent européen pour une « Commedia all’italiana » signée Gianni Zanasi. Bien que ce soit le quatrième film de sa carrière, « Ciao Stefano » est le premier à sortir dans les salles françaises. L’occasion de découvrir un nouveau regard sur nos voisins italiens. Par le biais du personnage de Stefano Nardini, un garçon de trente-cinq ans aux airs d’adolescent qui vit sa bohème à Rome et qui, de façon impromptu, rend visite à sa famille près de Rimini, ce cinéaste de 43 ans semble nous inviter à un moment de cinéma euphorique comme seul les italiens savent faire. Mais attention, sous ses airs de légèretés, « Ciao Stefano » pourrait bien s’avérer être une critique plutôt acide sur l’Italie d’aujourd’hui. A vous de vous faire votre propre opinion au Balzac ou ailleurs.

 

Avant de revenir en France, un dernier petit détour par l’Allemagne pour un autre premier film. « L’un contre l’autre » aborde le sujet délicat des violences conjugales exercées par les femmes. Mais Jan Bonny, diplômé de la Haute école d’arts et médias de Cologne, semble très bien s’en sortir à en croire les critiques parues dans la presse. Auteur d’un court métrage répondant au titre énigmatique de « 2nd and A » et nombreux spot publicitaires, ce jeune cinéaste de 29 ans nous délivre ainsi le deuxième opus d’une œuvre en devenir. Si vous êtes curieux comme moi de nouveaux talents, à voir absolument que ce soit à Elysées Lincoln ou à l’Escurial.


 

« Les Hauts murs » est la dernière étape que je vous propose cette semaine. Après avoir réalisé de nombreux téléfilms et épisodes de séries télévisées, Christian Faure passe au grand écran avec cette adaptation du roman d’Auguste Le Breton, l’auteur notamment de « Bob le flambeur » et du « Clan des Siciliens ». Marcel Carné avait déjà pensé à l’adapter mais le projet fût abandonné. L’histoire se situe dans les années 30 et raconte l’Histoire d’ Yves Treguier, un orphelin âgé de quatorze ans qui se retrouve en maison de correction considéré à l’époque comme de vrais bagnes pour mineurs. Ayant obtenu un petit budget, le réalisateur avoue avoir choisit ce sujet, entre autres raisons, pour profiter de l’unité de temps, de lieu et d’action de l’histoire. Le choix semble avoir été le bon aux vues de l’accueil que lui a réservé la critique. A l’affiche aux Cinq Caumartin, au Mistral ainsi qu’au Miramar.

Il ne me reste plus qu’a vous souhaiter de bien beaux voyages en cinéphile cette semaine.

Mr Vertigo

avr 30

En ce mercredi de printemps pluvieux, jour de sortie des films en salles, c’est avec beaucoup de plaisir que je reprends l’édito hebdomadaire que j’avais pris l’habitude de publier les années précédentes. J’espère pouvoir, à partir d’aujourd’hui, tenir mes promesses et écrire mon édito le plus régulièrement possible.

Comme vous le savait peut-être, si vous connaissez le Petit Cinéphile depuis un certain temps, c’est avec ma carte « Le Pass Gaumont –Pathé » que je fréquente les salles obscures de Paris et notamment les 25 cinémas indépendantes  acceptant le fameux sésame. Depuis mon absence des derniers mois, rien n’a changé de ce côté-là et les films que je vous inviterais à découvrir en salle chaque semaine seront tous projetés dans ces « petits cinémas » que j’affectionne particulièrement.

Enfin sachez que l’objectif de cet édito n’est pas de vous présenter des films que j’ai déjà eu l’occasion de voir mais de vous inviter à découvrir des œuvres moins médiatisées, qui éveillent ma curiosité et que je compte voir dans l’une de mes salles préférés.

Donc rendez-vous dans quelques heures pour un premier « édito du mercredi » nouvelle génération.

Mr Vertigo

avr 28

Le goût de la vieEn ce printemps 2008, c’est avec un grand plaisir que j’ai l’occasion de renouer contact avec Warner Bros. Home Video pour vous présenter une nouveauté DVD bien rafraîchissante,voir appétissante qui s’intitule « Le goût de la vie ». À ne pas confondre avec l’excellent film d’Agnes Jaoui , « Le goût des autres » ! En effet, il s’agit dans le cas présent d’une production comme seuls les Américains savent le faire.

Pour ce nouvel opus « Vu du canap », sachez qu’une belle surprise vous attend dans les lignes qui vont suivre. En effet, ma petite femme, qui partage au quotidien ma passion pour le cinéma, a décidé de plonger avec moi dans le monde de la blogosphère pour écrire sur ce blog. Répondant au nom de Mrs Vertigo cette première note n’est sans aucun doute pas la dernière. Alors je vous laisse entre les mains de cette nouvelle blogueuse et je vous dis à très bientôt pour une prochaine note.

Mr Vertigo

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Le goût de la vie - photo01Avec « Le goût de la vie », je vous invite à pénétrer, à l’heure du coup de feu, dans les cuisines du 22 Bleeker, restaurant branché de Manhattan. Les marmites bouillonnent, les commandes fusent, les assiettes s’entrechoquent sous l’œil expert de Kate (Catherine Zeta-Jones) qui règne d’une main de fer sur les cuisines.

Le goût de la vie - Abigail Breslin - photo02Si l’art culinaire n’a pas de secret pour elle, il manque à cette new-yorkaise rigide et un brin névrosée quelques recettes pour s’épanouir dans le reste de sa vie. Aussi, lorsqu’elle se voit confier la garde de sa nièce Zoé, 9 ans (l’épatante Abigail Breslin alias « Little Miss Sunshine ») et qu’au surplus, elle doit partager sa cuisine avec un nouveau sous-chef (Aaron Eckhart) quelque peu exubérant, l’équilibre de sa vie s’écroule.

Le goût de la vie -photo03Mais, c’est sans compter sur le charme dévastateur de ce nouveau compagnon de cuisine et l’espièglerie de la fillette. Les personnages vont donc apprendre à s’apprivoiser sur fond de passion commune pour la cuisine, laquelle est d’ailleurs très communicative. Le film terminé on se mettrait bien aux fourneaux …

Ce film nous offre un savoureux mélange de sentiments, de saveurs et de couleurs. Et la sauce prend plutôt bien !

Le goût de la vie -photo04Voici donc une petite comédie sans prétention, mais qui remplit, sans peine, ses objectifs. Je vous suggère de la savourer, par exemple, à l’heure de l’apéro. Et après la séance, qui sait, vous vous laisserez sans doute tenter par un morceau de tiramisu au coin du feu !?

Mrs Vertigo

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avr 26

Chère lectrice, cher lecteur, comme vous pouvez le constater, il m’aura fallu du temps pour enfin reprendre possession de cet espace d’expression !

Ainsi, pour ceux qui avaient l’habitude de suivre ces pages, mille excuses pour cette (trop) longue absence. Pour ceux qui découvrent le Petit Cinéphile par le biais de cette note, je vous souhaite la bienvenue.

Avant de poursuivre avec des billets concernant directement le 7ème Art, permettez moi de vous donner quelques explications sur mon absence. Ce sera également l’occasion pour moi de vous délivrer ma vision d’un blog.

Un blog est un espace de liberté dans lequel des mots et des images se croisent, s’entrechoquent pour exprimer des idées, une passion et la partager avec le plus grand nombre. Certains utilisent cet outil sans forcement se préoccuper de la qualité du contenu. L’objectif pour eux est de produire le plus régulièrement possible un maximum de billets afin de faire croître leur audience et de la conserver. En ce qui me concerne, j’ai envie que chaque mot et chaque image publiés sur ces pages ne le soient pas en vain. Publier lorsque l’on a rien d’essentiel à dire ou lorsque l’on n’est est pas dans de bonnes dispositions pour exprimer correctement ses idées, me paraît être un non-sens.

Durant ces six derniers mois, je ne vous cache pas que j’ai fréquenté quelques fois les salles obscures et que ma platine de DVD a tournée. J’ai vu des films très intéressants ainsi que de moins bons. Mais, ma vie professionnelle ne m’a pas permis de trouver le temps ou les conditions idéales pour écrire sur ces pages. Parfois frustré de ne pouvoir aller régulièrement voir les films intéressants qui sont à l’affiche, parfois trop fatigué pour prendre le temps de m’exprimer sur leur sujet, j’ai ainsi laissé Le Petit Cinéphile s’endormir, voir hiberner.

Maintenant que le soleil pointe (enfin) son nez, que mon horizon professionnel s’éclaircit quelque peu, il est grand temps de réveiller le cinéphile qui dort en moi et de vous faire partager de nouveau ma passion.

@trèsvite pour une prochaine note consacrée, cette fois au 7ème art !

Mr Vertigo