mar 29
Daft Punk's ElectromaEn fouillant un peu, on trouve parfois dans le cinéma contemporain quelques O.V.N.I. qui méritent le détour par les salles obscures. Pour vous faire vivre un « Paris by night » hors du commun, le cinéma du Panthéon fait monter la fièvre du samedi soir version 21ème siècle.

Décider d’ouvrir sa salle le samedi soir à minuit, le pari est osé pour cette salle mythique. Mais l’anachronisme entre ce lieu chargé d’histoire (du cinéma) et un film venu du futur ne peut que nous interpeller et nous donner envie de vivre une expérience unique.

En effet, annoncer les Daft Punk au cinéma du Panthéon, c’est un peu comme annoncer un orchestre symphonique au Queen ! L’effet ne peut être qu’étonnant et je suis certain, qu’en tant que cinéphile averti, les expériences inédites sur grand écran ne peuvent vous laisser insensible.

Histoire de planter le décor, sachez que nous sommes dans l’univers de l’expérimental avec un long métrage de 1h14. Présenté au dernier festival de Cannes dans la section Quinzaine des réalisateurs, le public ayant visionné « Daft Punk’s Electroma » est resté très partagé.

Il est évident qu’après avoir propulsé la « French Touch » au sommet les charts du monde entier avec dans des tubes tel que l’incontournable « One more Time », le duo parisien, composé de Thomas Bangalter et Guy Manuel de Homan Christo, nous invite à une œuvre forcement plus confidentielle. En appliquant son univers musical à l’art de faire des films, le groupe ouvre une brèche vers une nouvelle vision, une nouvelle perception de notre univers qui raconte la quête d’humanité de deux robots. Un thème qui n’est pas sans rappeler celui du roman de Philip K. Dick « Do Androids Dream of Electric Sheep ? » adapté au cinéma par Ridley Scott sous le titre de Blade Runner.

Musique électronique, cinéma expérimental, lieu de projection magique, ce samedi soir, lorsque les douze coups de minuit retentiront, vous n’aurez plus qu’à vous laisser tenter par une expérience unique au cœur du Quartier Latin.

Avec votre carte « Le Pass » n’hésitez pas à profitez de ces moments rares.

Mr Vertigo

mar 28

L’Espace Saint Michel et L’Elysée Lincoln nous invitent cette semaine à découvrir le deuxième film d’un cinéaste Chilien en plein devenir. Après avoir signé en 2003 « Sábado, una película en tiempo real », Matías Bize nous offre une nouvelle fois un film dans lequel il met le couple face à sa sexualité.

En la CamaIl s’agit là d’une histoire très délicate à aborder pour un jeune auteur tant le sujet demande à la fois tact, justesse et maturité d’esprit. Mais à en croire le public des festivals ou il fut montré, le challenge semble relevé. Sur le mode du huis clos, « En la Cama » vous invite à suivre Bruno et Daniela, deux personnages qui viennent à peine de se connaître, « dans le lit » d’un motel pour une radiographie intime de la sexualité avec tout ce qu’elle a de beau et de complexe. Tout un programme !

Inconnu du public parisien, ce jeune réalisateur de 28 ans se présente ainsi comme une valeur sûre du cinéma Chilien et mondial d’aujourd’hui et de demain. Habitués des festivals à travers le monde, ses deux films on déjà eu l’occasion d’être applaudis et récompensés maintes fois. Dès cette semaine, ce sera pour nous l’occasion de prendre contact avec cet univers neuf et de nous faire notre propre opinion !

A découvrir donc de toute urgence.

mar 22

Quoi de plus normal pour les « Cahiers du cinéma » que de célébrer la sortie du dernier film de Jacques Rivette ? Ce cinéaste issu de la Nouvelle Vague, fut l’un des critiques emblématiques de la revue ainsi que l’un de ses rédacteurs en chef (de 1963 à 1965).

Comme chaque mois, la revue culte vous donne rendez-vous au cinéma du Panthéon pour faire son « Ciné-club ». Un événement mensuel accessible avec votre carte « Le Pass ».

Ne touchez pas à la hacheAvec « Ne touchez pas à la hache », Jacques Rivette signe aujourd’hui son vingt-et-unième long métrage et enrichit ainsi l’une des œuvres les exigeantes du cinéma français. A l’instar d’Alain Resnais ou de Jean-luc Godard, ce cinéaste n’a cessé d’expérimenter le langage cinématographique en le poussant parfois à l’extrême. L’un des aspect les plus frappants de son cinéma reste une certaine capacité à faire des films très longs (12h30 pour « Out 1 : Noli me tangere » en 1971 ou encore 4h00 « La Belle Noiseuse ») toujours ramenés par la suite à des durées plus raisonnables dans des versions bis.

Considéré comme « déroutant » par le grand public, Jacques Rivette utilise également le cinéma comme prétexte à sublimer ses comédiens et surtout ses comédiennes. Parmi celles qui l’auront suivi dans son œuvre, notons Sandrine Bonnaire (Jeanne La Pucelle), Emmanuelle Béart (La Belle Noiseuse), Jane Birkin (L’Amour par terre), Bulle Ogier (La Bande des quatre, L’Amour fou) ou encore Anna Karina (La Religieuse).

Pour ce nouvel opus, l’histoire adaptée du roman d’Honoré de Balzac (La Duchesse de Langeais) se présente une fois de plus comme un pretexte pour réunir deux comédiens qu’il tenait à mettre en scène face à face. Guillaume Depardieu et Jeanne Balibar devaient effectivement se retrouver au départ sous la direction du cinéaste dans un film contemporain intitulé « L’année prochaine à Paris ». Mais le film n’a pu être tourné faute de financement.

Ainsi, cette adaptation fidèle d’un classique de la littérature française mérite amplement de rencontrer son public. De plus, si vous connaissez trop peu l’œuvre, la séance qui vous est proposée ce jeudi sera peut-être pour vous le moyen d’aborder ce cinéaste majeur de la meilleure façon qu’il soit puisque Jacques Rivette sera présent pour répondre à vos questions en compagnie du critique et historien du cinéma : Jean-Michel Frodon !

Une belle occasion de vous procurer les clés nécessaires à l’accès d’une œuvre riche et quelque peu hermétique. D’autant plus que dès cette semaine le Centre Pompidou vous propose un « Jeu de piste avec Jacques Rivette ». Se présentant comme « l’intégrale » de son œuvre, cette rétrospective sera à l’affiche du Musée parisien jusqu’au 30 avril 2007. Si vous possédez la carte « laissez passer », profitez-en.

Mr Vertigo

mar 16

L’une des premières notes de ce blog concernait le film « Barrage ». Un premier long métrage très réussi de Raphaël Jacoulot qui traitait de la relation très troublée et troublante entre une mère et son fils. Projeté durant deux semaines seulement à l’Espace Saint Michel, ce film aurait largement mérité une meilleure exploitation en salle mais les réalités économiques de l’industrie cinématographique en ont décidé autrement.

Mon fils à moiQuasiment un an plus tard, c’est un autre « premier film », répondant au titre de « Mon fils à moi », qui vient aborder le même sujet sous un angle différent. Auréolé au « Festival du film de San Sebastian » en septembre dernier du prix du meilleur film, son exposition médiatique et sa diffusion en salle sont tout autre.

Il faut dire que l’excellente Nathalie Baye, qui a obtenu le « Coquillage d’argent » à San Sebastian pour son interprétation et le non moins excellent Olivier Gourmet viennent bousculer le générique face à l’anonymat du réalisateur Martial Fougeron.

Jean-Luc Godard aime dire qu’a 40 ans on est encore un jeune cinéaste. L’auteur de « Mon fils à moi », après être passé par l’étape de l’assistanat au côté d’Aline Issermann, puis du court métrage, vient ici le démontrer de nouveau.

Du haut de ses 41 ans, Martial Fougeron prouve en effet une fois de plus, qu’il n’y a pas d’ âge pour démarrer une œuvre. Certains pourront considérer son vrai point de départ en 1999 avec le court métrage « Je vois déjà le titre » suivi de « Fini la comédie » et « Une voix d’homme » mais, face à l’Histoire, le premier long métrage date la plupart du temps le début d’une carrière de réalisateur.

Sorti en salle la semaine dernière, je n’ai malheureusement toujours pas pris le temps de découvrir ce film et je m’apprête à le faire ce week-end. Ceux d’entre vous qui ont l’habitude de me lire savent que j’aime associer un film à la salle dans laquelle je le découvre. Pour moi, les conditions de projection contribuent en grande partie au plaisir du spectacle. Il y a certains films qu’il serait dommage de voir ailleurs que dans certaines salles. C’est le cas pour « Mon fils à moi » que j’irais voir au cinéma du Panthéon.

Au cœur du Quartier Latin, j’ai redécouvert ce lieu magique la semaine passée, lors de la projection de l’excellent « The Black Dahlia » de Brian De Palma dans le cadre du ciné-club du mardi. Entièrement rénové, les conditions de projections sont optimum et l’atmosphère qui y règne chaleureuse. Il serait donc dommage de ne pas en profiter par le biais d’une programmation de qualité. D’autant plus que le cinéma du Panthéon peut se définir comme le berceau de ce film dans le sens ou cette salle appartient en partie à « Why Not Productions », les producteurs de « Mon fils à moi ».

Ainsi, vous savez ce qui vous reste à faire. Mais ne tardez pas trop car l’opportunité de découvrir des premiers films dans une si belle salle ne dure jamais assez longtemps…

Et, si comme moi, vous allez voir ce film, n’hésitez pas à me laisser vos impressions dans les commentaires.

Mr Vertigo

mar 13

Que diriez-vous d’un petit voyage dans le temps « made in Hollywood » complété d’un débat animé par un historien du 7ème art ? C’est ce que vous propose ce soir à 20h00 le mythique cinéma de la rue des écoles, en plein cœur du Quartier Latin.

Certains d’entre vous ont pu suivre depuis mercredi dernier le cycle « Le Moyen-Âge au cinéma », ou du moins, quelques uns des onze films proposés autour de ce thème. Il faut dire que le sujet est riche et, depuis ses origines, le cinéma ne cesse de puiser dans ces réserves inépuisables que sont les histoires de chevaliers et leurs légendes.

Les chevaliers de la table rondePour boucler la semaine, c’est un grand classique qui nous est proposé avec « Les chevaliers de la table ronde » de Richard Thorpe. L’occasion de retrouver Robert Taylor et Ava Gardner dans un film à grand spectacle tourné en CinémaScope. Il faut dire qu’en 1953, avec ce film, ce fut la première fois que les studios de la MGM produisirent un film dans ce format là. L’occasion de revenir ainsi aux sources du cinéma à grand spectacle qui engendra quelques uns de nos plus beaux souvenirs de cinéphile.

Considéré comme l’adaptation la plus fidèle du mythe du Roi Arthur entouré de son chevalier Lancelot et de Merlin l’enchanteur, ce film de près de deux heures reste sans doute l’une des meilleures clés d’accès au Royaume des chevaliers. D’autant plus qu’il sera expliqué et débattu sur le plan cinématographique après la projection sous la direction de Patrick Brion, ce qui agrémentera cette soirée placée sous le signe de la détente et de la culture.

Alors ne boudez pas votre plaisir de cinéphile même si le film est projeté en version française. D’autant plus que si cette séance vous donne envie de continuer votre immersion dans cet univers de légende, le Champo vous propose de nouveau ce cycle dès demain mercredi.

Mr Vertigo

mar 07

Les témoinsLa sortie d’un film d’André Téchiné est toujours un évènement en soit. Beaucoup de ses films font déjà partie de notre patrimoine culturel et ce nouvel opus, qui s’intitule « Les témoins », s’annonce déjà comme un excellent cru. En nous replongeant dans les années 80, ce film aborde un sujet toujours délicat à traiter, à savoir la maladie du SIDA. Ainsi, on peut s’attendre, de la part de ce cinéaste d’expérience, à un film subtil faisant preuve de beaucoup de sensibilité. Servi par une très belle distribution, je suis convaincu que vous ne résisterez pas bien longtemps et que vous irez très vite le découvrir.
Les soeurs BrontëMais avant de vous précipiter dans votre salle préférée, sachez que la Filmothèque du Quartier Latin a eu l’excellente idée de vous offrir une rétrospective de sept films qui couvrent, en grande partie, l’ensemble de la carrière du cinéaste. Des « Sœurs Brontë » aux « Egarés », revivez ainsi près de trente années de cinéma français.

Ce voyage au cœur d’une œuvre riche et passionnante débute dès cette après-midi avec la projection du film « J’embrasse pas ». L’occasion de retrouver, entre autre, Emmanuelle Béart pour sa première collaboration avec le cinéaste. Seize ans séparent « Les Témoins » de ce film et il sera intéressant de les mettre en perspective.

J\'embrasse pasSachez que chaque jour, un film différent du cinéaste vous sera présenté avec une séance l’après-midi et une séance le soir. Dans l’ordre, vous aurez ainsi la possibilité de (re)découvrir : « J’embrasse pas » ; « Les Voleurs » ; « Loin » ; « Les roseaux sauvages » ; « Les sœurs Brontë » ; « Hôtel des Amériques » et « Les égarés ». Pour les horaires exacts, rendez-vous sur la page de programmation.

Ainsi, l’idée serait peut-être de suivre cette rétrospective jour après jour et d’attendre la semaine prochaine pour découvrir « Les témoins » la semaine prochaine… Qu’en pensez-vous ?

Mr Vertigo

mar 06

Le Dahila NoirQue diriez-vous de (re)découvrir le dernier opus en date de l’œuvre de Brian de Palma avec votre carte « Le Pass » ?

Tout juste cinq mois après sa sortie en salle, c’est le Cinéma du Panthéon qui vous offre cette opportunité avec une séance unique demain mardi 6 mars à 20h30 dans le cadre d’une soirée « Ciné-club ».

Le film est projeté dans le cadre du cycle « Parcours secret de l’homosexualité au cinéma » et sera suivi d’une discussion animée par Jean Douchet, le célèbre critique des Cahiers du Cinéma. De quoi régaler les plus cinéphiles d’entre vous !

Ce sera également l’occasion pour certains d’entre vous de (re)découvrir cette salle mythique qui fut ouverte en février 1907 et qui, pour ses 100 ans, vient de se refaire une beauté !

Je ne sais pas vous, mais en tous cas, moi j’y serai.

Mr Vertigo

mar 03

Avec votre carte « Le Pass », offrez-vous cette semaine l’un des classiques du cinéma français les plus controversés.

Dans les années 60, Alain Resnais est au cinéma ce que Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet ou encore Michel Butor sont au « Nouveau Roman ». En marge de la « Nouvelle Vague » incarnée par Truffaut ou Godard, cet auteur de génie à su déstructurer l’écriture cinématographique pour se l’approprier et exprimer, à travers des films parfois « exigeants », sa propre vision du monde.

L\'Année dernière à MarienbadMalgré le Lion d’Or obtenu en 1961 à la Mostra de Venise, « L’Année dernière à Marienbad » est loin de faire l’unanimité. Face aux sifflets qui suivirent spontanément les premières projections, les éloges auront parfois du mal à se faire entendre. Il faudra la distance de l’Histoire du cinéma pour reconnaître ce film comme une œuvre essentielle. Parmi les personnes qui comprirent très vite la portée de ce film, le critique Ado Kyrou déclara à la revue Positif :

Tout homme vivant sur terre doit voir ce film. Après, peut-être, tout ira mieux.

Ainsi, suivant la sensibilité de chacun, « L’Année dernière à Marienbad » vous transportera ou pas. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit là de l’une des plus belles illustrations du cinéma d’Alain Resnais. Quelques mois après la sortie de « Cœurs », cette reprise est donc l’occasion idéale de revenir aux sources d’une oeuvre qui s’écrit encore au présent.

Pour ne rien gâcher, notez que le film est projeté en copie neuve dans la salle « Louis Jouvet » du mythique Reflet Médicis. Les conditions optimum sont donc réunis pour (re)découvrir l’une des clés de voûte du cinéma d’auteur français.

Il serait bien dommage de vous en priver…

Mr Vertigo

mar 01

Pour ceux qui ont raté « Mémoires de nos pères » lors de sa sortie nationale ou qui ont envi de le redécouvrir avant de déguster « Lettres d’Iwo Jima », sachez que la Filmothèque du quartier latin vous propose ce diptyque de Clint Eastwood actuellement dans ses deux salles.

Le dypltique de Clint Eastwood

  • Le premier volet vous est proposé dans la « salle bleue » :
    tous les jours à 16h30 et 21h15.
  • Le deuxième volet, quant à lui, est à découvrir dans la « salle rouge » :
    tous les jours à 13:40, 16:15, 18:50 et 21:30.

Profitez-en !

Mr Vertigo

P.S. : Si vous avez vu ces deux films, n’hésitez pas à donner votre avis dans les commentaires…